Politique
Tout est politique. Certes. Prenez le temps d'une respiration.
Le monde est toujours la meilleure version de ce qu'il peut être, et, dans le même temps, et de tout temps, il a toujours existé des humains pour vouloir changer les choses. Et c'est peut-être cela la politique. Changer les choses, dans le sens d'améliorer, (et non pas de réformer), ce qui ne fonctionne plus, pas ou pas encore. Ainsi, prenons l'exemple de la constitution française. Avons-nous ne serais-je qu'esquisser l'objectif de l'article 1 ? La France est-elle réellement une République sociale ? Tous les citoyens sans distinction sont-ils réellement égaux devant la loi ? La France respecte-t-elle réellement toutes les religions ? La France respecte-t-elle réellement toutes les croyances ? Que dire de l'article 3 qui stipule qu'aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'attribuer l'exercice de sa souveraineté ? Qui exerce le pouvoir dans notre pays si ce n'est la même section du peuple, venant des mêmes écoles, des mêmes familles, des mêmes quartiers ? Les "gilets jaunes" gouvernent-ils ? Les "nuit debout gouvernent-ils ? Les auxiliaires de vie scolaire gouvernent-elles ? Les chômeurs, variables d'ajustements du travail capitaliste, gouvernent-ils ? Les agriculteurs, les professeurs des écoles, les employés de bureau, les cheminots, les éboueurs, les femmes de ménage, les caissières, les ouvriers gouvernent-ils ?
Voilà. C'est cela la politique pour moi. Changer les choses. Faire en sorte que le peuple gouverne par lui-même et non pas par une représentation bourgeoise, patrimoniale, auto-élevée au-dessus de nous par un cours de l'histoire qu'il faut absolument changer en s'accaparer les biens matériels, les institutions et les mérites qui vont avec.
Je sais, autant demander aux colons européens de rendre leurs terres aux vrais américains, aux peuples autochtones ! Et bien, oui, tout ce qui n'est pas de cette ampleur, de cette exigence n'est pas de la politique.
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samedi, avril 16 2022
Par Philippe Idlas,
samedi, avril 16 2022.
Politique
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Les élections se suivent et se ressemblent. La formule de la démocratie comme gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple s'est cassée sur les rochers de la représentativité, de la bourgeoisie, de la captation par une classe socio-culturelle des rouages du capitalisme français et de la haute administration pour sa seule utilité.
Nous sont opposés les mythes mêmes du capitalisme et du libéralisme qui partant de la division nécessaire du travail pour répondre à la problématique économique introduit comme valeur la seule valeur du travail capitaliste, le dividende, et le justifie par l'utilité basée sur l'intérêt personnel, le seul à même de garantir la soi-disante paix sociale, en dehors du monde des affects. La geste est celle des philosophes des Lumières qui sortent le peuple de son ignorance et de sa dévotion à l'Eglise grâce à la science. Nous en sommes malheureusement toujours là.
Le peuple français peut-il vraiment décider de son avenir ? Pouvons-nous réellement choisir les hommes et les femmes pour nous gouverner ?
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jeudi, avril 7 2022
Par Philippe Idlas,
jeudi, avril 7 2022.
Politique
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Voter est-il devenu comme le reste uniquement capitaliste ? Doit-on voter ? Comme une injonction à l'enfant s'il veut sa récompense ? A savoir garder et augmenter son mode de vie. Ou est-ce plus prosaïquement, plus véritablement et plus simplement un droit que nous pouvons exercer ou ne pas exercer selon notre seul bon vouloir ? Un droit durement acquis comme tous les droits sociaux et sociétaux que le peuple a acquis. Rien ne s'est fait sans lutte.
Ne nous laissons pas berner par le discours lénifiant des 'directeurs de la pensée' ; ils sont multiples et délivrent les "bons" messages moraux tous les jours sur tous les médias, et sur tous les tons. Le narratif du système capitaliste mondialisé est bien rodé :
- L'économique et le politique ne sont pas corrélés
- Les lois économiques sont naturelles ; il n'y a donc pas d'alternative au capitalisme
- Le darwinisme social récompense les plus méritants
- Le capitalisme est la seule réponse économique viable aux Lumières
- L'égoïsme humain, à savoir privilégier son propre intérêt, trouve son équilibre dans les lois du marché
Les relations internationales entre les États sont construites. Les relations économiques sont construites. Les relations interpersonnelles dans la sphère nationale et locale sont construites. Tout cela s'inscrit dans un processus historique qui remonte pour certains à la constitution des trois grandes religions monothéistes et pour d'autres à l'émergence des nations dès la fin du moyen-âge.
Voter n'est pas en soi une bonne décision. Encore faut-il savoir pour qui et plus fondamentalement encore pour quoi voter ?
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vendredi, mars 18 2022
Par Philippe Idlas,
vendredi, mars 18 2022.
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Il ne m'était pas possible de ne pas évoquer l'état d'urgence sanitaire. Ainsi, nous vivons dans un temps suspendu, démarré le 7 mars 2020 et temporairement clot le 14 mars 2022. Ce nouvel état d'urgence, venu s'ajouter à l'autre état d'urgence, régime d'exception, rentré dans le droit commun sous la législature précédente, est-il réellement nécessaire ? A-t-il atteint ses objectifs si tant est qu'il en ait eus ? Nous sommes en droit de nous questionner. La République et la démocratie peuvent-elles être mises entre parenthèses ? Ne devraient-elles pas être, au contraire, dans leurs organisations mêmes, les meilleurs remparts contre les aléas politiques, sociétaux, envrionnementaux ou sanitaires ? La réalité que nous a fait vivre la présidence (le gouvernement c'est la présidence maintenant) nous a montré que non.
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