Par Philippe Idlas,
vendredi, octobre 21 2022.
Modes de vie › Cancer
Cela est-il même possible ou envisageable de bien vivre après un tel diagnostic ? Comment est-il possible de rester en vie, c'est-à-dire de sortir de la peur de vivre ? Le diagnostic est vécu ici comme un véritable traumatisme. Que faire pour que la maladie ne l'emporte pas et que l'espoir d'une rémission ou d'une guérison l'emporte ? C'est ce à quoi ce dossier d'Alternative Santé nous invite.
Le diagnostic du cancer attire à lui le spectre de la mort, de notre finitude. Si l'avant diagnostic est passé, l'après reste à construire. Pour cela la relation avec l'équipe soignante est primordiale. Les traitements anticancéreux actuels rendent en effet impossible la guérison au sens du retour à l'état d'avant le diagnostic. La chirurgie est mutilante, l'ablation de la tumeur touchant une partie de l'organe, des ganglions et des tissus environnants. La chimiothérapie et la radiothérapie exposent à des effets indésirables irréversibles dont la sévérité est parfois invalidante. De plus, la rechute est toujours possible.
Un diagnostic de mort, une incapacité pour l'équipe soignante de promettre la guérison sont les choses auxquelles il faut faire face. Comment faire pour s'accomoder de cela ?
Il n'y a certainement pas de réponse unique. Il me semble cependant que les trois points de réflexion exposés ci-dessous sont porteurs d'une vérité qu'il appartiendra à chacun de découvrir :
- la durée n'est pas la qualité. Seule la qualité de vie peut nous donner l'espoir et la joie de vivre
- la qualité de vie se construit comme une recette avec de bons ingrédients et un savoir-être/savoir-faire pour les agencer au mieux
- la mort est inévitable. Il devient urgent de savoir ce que réussir sa vie veut dire.