accueil, mar. 2022

Maintenant, pour répondre à la première question, il s'agira donc de mieux comprendre le corps, l'esprit, et l'attelage corps/esprit. Il y a l'âme aussi bien évidemment. Pas seulement l'âme des religions mais ce que Spinoza appelle 'la substance'. Ce que les taoïstes appelle le Hun.

Et, la génétique bien sûr

Comme le dit si bien le docteur Thierry Médynski, médecin homéopathe et psychosomaticien, coauteur du livre Psychanalyse et ordre mondial aux éditions Montorgeuil :

Pour la médécine occidentale, tel terrain génétique prédispose à telle maladie. Cette prédisposition peut être congénitale (terrain HLA) ou acquise (mutation chromosomique). Pour l'Orient, la maladie témoigne d'un obstacle à la réalisation du chemin de vie. La conscience exprime ainsi, par des troubles énergétiques générateurs de maladies, les entraves à son plein épanouissement.

Ces deux visions ne sont pas forcément incompatibles...

Et puis, il y a aussi les phénomènes systémiques, comme les épidémies, les catastrophes naturelles, les accidents de la vie, et tellement d'autres dimensions...

Vous le comprenez sans doute déjà, c'est la globalité qui m'intéresse. Isoler un domaine pour l'analyser et mieux le comprendre est important certes. Mais l'isoler c'est aussi l'enlever de son environnement, de son écosystème, et donc le réduire à sa seule dimension. Sa compréhension n'en est alors que parcellaire. Il faut bien à un moment ou à un autre sortir de l'analyse pour rentrer dans quelque chose de plus grand, de plus complet, qui rende compte de la complexité du vivant et des écosystèmes. N'oublions pas, comme le disait Aristote, philosophe de la Grèce antique du 4ème siècle avant JC !

Le tout est plus que la somme des parties

Parler de la santé me permettra d'aborder un ensemble de sujets comme :

  • la physiologie
  • la psychologie
  • l'alimentation et les compléments alimentaires
  • les modes de vie
  • les soins

et de déborder allégrement vers les questions d'actualité et de vie en société. Cependant avant de vous laisser découvrir mon site, je me dois de vous donner quelques éléments de compréhension.

La santé est affaire d'engagement personnel

d'écoute intérieure, de responsabilité personnelle et collective. Choisir la santé c'est décider de cheminer consciemment vers une autre vie.

Les voies à prendre sont multiples :

  • repenser sa façon de se nourrir en commençant, peut-être, par faire la différence d'avec manger
  • prendre en charge les petits maux au quotidien
  • construire la paix avec soi-même et avec les autres
  • se réapproprier son corps/esprit

S'occuper de soi par la santé est un commencement pour ensuite œuvrer à la construction d'une société plus juste, plus humaine, plus respectueuse.

Mais laissons maintenant la parole à la poésie qui saura nous dire les correspondances entre le corps, les sens, et l'esprit, les idées...


Correspondances de Charles Baudelaire

    La nature est un temple où de vivants piliers
    Laissent parfois sortir de confuses paroles;
    L’homme y passe à travers des forêts de symboles
    Qui l’observent avec des regards familiers.
    Comme de longs échos qui de loin se confondent
    Dans une ténébreuse et profonde unité,
    Vaste comme la nuit et comme la clarté,
    Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
    Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
    Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
    – Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
    Ayant l’expansion des choses infinies,
    Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
    Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

J'insiste

Je ne souhaite pas ici vous révéler des secrets incroyables, des produits merveilleux, des conseils du "feu de Dieu", expression qui vient de la Bible et qui renvoie soit à l'agrément soit à la colère divine...

C'est un journal qui revendique sa singularité. La mienne. Il y a un horizon à tracer dans lequel liberté et égalité sont portés par les mêmes principes. Il nous faut trouver un chemin de crête entre lois naturelles et lois humaines pour atteindre un équilibre entre l'âme humaine et l'organisation de la société, entre les aspirations égoïstement centrées et les nécessités de les organiser dans un cadre collectif apaisant.

Je ne suis ni médecin, ni chercheur, ni scientifique, ni pharmacien

Alors, de quel droit je m'autorise à parler de santé, pourrait-on m'objecter ?

Cette question ne se poserait pas si nous avions développé une société plus solidaire et plus égalitaire.

Notre société est avant tout libérale et s'est construite sur la maîtrise des outils, devenus techniques puis technologiques. Notre société promeut l'innovation, l'expertise, le mérite, la pensée scientifique, la raison, qu'elle qu'en soit les coûts humains et planétaires. Notre volonté est prise au piège de ce que disent les experts, la classe politique, la classe médiatique et les corps intermédiaires. La parole publique est réservée à une petite cohorte d'hommes et de femmes qui sont issus, dans des proportions statistiquement élevées, d'une certaine classe sociale accumulant tous les héritages : l'héritage patrimonial, l'héritage culturel, l'héritage financier,...

Ainsi, dans notre société, les seuls habilités à parler seraient ceux-ci ? Pour ces raisons là ?

Ma prise de parole s'inscrit en faux.

Ensuite, je pourrais répondre rhétoriquement à cette question en en posant d'autres. Faut-il être éduqué dans les sciences sociales et politiques pour voter ?  Faut-il être médecin ou pharmacien pour savoir s'occuper de sa propre santé et de celle de ses enfants ? Faut-il être scientifique pour avoir le droit d'essayer de comprendre le monde dans lequel nous vivons ? Faut-il être philosophe pour s'interroger sur le sens de la vie, le bonheur, la mort, l'origine de la vie ?

Non, je ne le crois pas. C'est cette société des experts et des professionnels soumis au dictat du capital qui nous a mené là où nous sommes. Le savoir et la connaissance devront être répartis, ainsi que les ressources, beaucoup plus équitablement. 

Enfin je parle de ce que je connais, de traitements que j'ai utilisé, de conseils que j'ai suivis, de livres que j'ai lu, de rencontres que j'ai faites, de croyances que j'ai adoptées et qui varient selon les âges car :

Seul l'imbécile ne change pas d'avis.

N'abdiquons pas notre libre arbitre aux puissances politiques, économiques, scientifiques et financières qui possèdent leurs propres logiques de développement et obtiennent notre consentement de gré par de très subtils subterfuges ou de force. Ne tombons pas dans le piège des sous-entendus, des vérités implicites qui s'imposent à tout le monde par le biais des préjugés, des "on dit" et du rabachage médiatique.

There Is No Alternative (TINA)

Nous l'oublions parfois dans un monde où la pensée unique règle de plus en plus nos vies et nos actes quotidiens. Il est difficile d'évoluer sur des chemins de traverse, loin des autoroutes de l'information qui déversent une propagande capitaliste dans le seul but de nous faire croire qu'il n'y a pas d'autre alternative. TINA ne s'applique pas aux utopies. TINA s'applique au capitalisme.

Il n'y a pas d'autre choix que de sortir du capitalisme.

D'expérience, je suis très conscient de ma subjectivité qui ne peut être réduite à ma couleur de peau, au lieu où j'habite, à mon bagage culturel, à mon niveau salarial, à mon âge. Par exemple, je suis blanc, retraité de l'Éducation Nationale et je ne vote ni Macron ni bleu Marine ni LR. Comme le dit si bien le journal de François Ruffin, je suis fâché avec presque tout le monde...

J'ai fait le constat suivant. L'organisation mondiale selon les seuls principes du capitalisme globalisé et mondialisé ne peut pas répondre aux attentes du plus grand nombre, aux enjeux climatiques et de sauvegarde de notre biosphère. Nous devons dans le même temps avancer collectivement et personnellement :

  • vers une société des biens communs en reprenant le contrôle localement de la satisfaction de nos besoins élémentaires en matière d'alimentation, d'éducation, de soins, d'énergie, de transport,
  • vers une reconnaissance du salaire à vie de l'âge de 18 ans jusqu'à notre mort qui s'appuie sur notre statut de producteur de valeur déconnecté du salariat capitaliste qui ne reconnait comme seule valeur que celle de l'augmentation du capital dans un jeu pipé dès le départ, comme le disent si bien M. Bernard Friot et Frédéric Lordon,
  • vers la reconnaissance de la qualification à la personne qui de facto supprime le marché de l'emploi et cette effroyable chose qui s'appelle l'employabilité qui n'est que l'intériorisation par le salarié capitaliste des règles dictées par un patronat au seul service du capital,
  • vers la déconstruction des mythes fondateurs du système capitaliste et libéral qui, au mépris de ce que nous enseigne l'anthropologie depuis des dizaines d'années maintenant, veut continuer à nous faire croire que la seule motivation humaine réside dans la satisfaction de son seul intérêt égoïste qui par la magie de la "main invisible" tranforme cela en intérêt général... Les lois du marché représentant l'alpha et l'oméga de toute société humaine. Et là, nous sommes avec Adam Smith, père fondateur de l'économie politique au 18ème siècle.

La révolution c'est maintenant. Je ne parle pas de révolution du grand soir avec des têtes sur des pics. Je parle de révolution copernicienne, de celle qui élargit l'univers de la pensée, de celle qui fait que notre vision d'un monde abouti dans une posture capitaliste et libérale (au sens économique), s'ouvre enfin vers une vision plus libérale (au sens philosophique) vers un communisme économique où chaque humain aura les moyens matériels d'accomplir sa vie.

Et, pour cela, il vaut mieux être en bonne santé.

Je vous avais prévenu. Parler santé, c'est extrêmement politique.