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accueil, mar. 2022

La santé comme horizon

Un journal sur la santé. Un journal sur la santé ? devrais-je dire, plutôt. Est-il encore possible de parler de santé sans passer pour complotiste, charlatan, gourou, bobo, hippie, hipster, post soixante-huitard retardé, partisan du new-age ? Est-il encore possible de parler de santé sans parler de maladies ?

J'ai bien conscience que ce mot recouvre des réalités différentes et qu'il prête à confusion. La confusion vient évidement des médias et dorénavant des politiques qui en ont fait, avec la dernière crise sanitaire du covid, un cheval de bataille supplémentaire des réformes néo-libérales.

Je vais, humblement, essayer de parler de santé autrement. La période s'y prête. Nous entrons dans un moment de l'histoire de l'humanité qui verra la fin du capitalisme financier/néo-libéralisme ou la fin de la révolution industrielle telle que nous la vivons depuis la constitution des nations. La question est de savoir si la fin de l'un entraînera la fin de l'autre ou si l'humanité saura reprendre en main sa propre destinée et abandonner le néo-libéralisme pour une autre vision de notre relation au monde et aux autres.

Comme dans beaucoup d'autres domaines, nous devons retrouver cette relation avec notre corps physique et tourner notre regard vers l'intérieur pour échapper aux mirages du scientisme, de la technologie et de l'innovation comme seules réponses à tous les défis.

Telle est l'envie qui m'anime. Parler santé !

Je voulais devenir médecin à un âge où j'étais encore en "culottes courtes". Faute de résultats scolaires à la hauteur des attentes académiques, cette "vocation" a été empêchée... Il y aurait beaucoup à dire pour exprimer ce que ces trois petits points résument. J'y reviendrai certainement ailleurs et plus tard.

La santé n'est pas seulement l'absence de maladies. La santé est un état de bien être global. La maladie fait partie de la santé comme la mort fait partie de la vie. Que nous dit la maladie (mal a dit) sur notre état de santé ? C'est à ce type de questionnement (et d'autres) qu'il est important d'aboutir si nous voulons changer notre vision du soin et construire une médecine de ville, un hôpital public et une recherche médicale à même de maintenir une population générale en "bonne santé".

Comment est-il possible que notre système de santé publique soit devenu défaillant, inefficace, inefficient ?

Avons-nous besoin d'un système de santé publique ? Ou plutôt, pour présenter ma pensée plus précisément, de quel système de santé publique avons-nous besoin ?

Les derniers développements de la santé publique en France, à la lumière de ce que nous avons vécu avec la syndémie du coronavirus, sont inquiétants tant dans l'hôpital public que dans la recherche médicale, la formation des médecins, la recherche pharmaceutique et la presse scientifique. La plupart des réformes libérales des dernières années sont très largement passées sous silence, aucun lien n'étant fait entre ces réformes et la situation générale de la santé en France. Si rien n'est fait pour arrêter les contre-réformes ultra-libérales, nous connaîtrons la fin du modèle social français issu du Conseil National de la Résistance. Cela se fera au profit de capitaux privés qui s'investissent lourdement dans le secteur de la santé avec la complicité des États capitalistes et libéraux par le biais des agences et des organisations non gouvernementales qui siègent dans les plus hautes instances internationales maintenant. Sans parler de la présence de cabinets de conseils internationaux dans des instances du pouvoir exécutif comme le conseil de défense qui est devenu avec la syndémie du coronavirus le seul organe décisionnaire en France.

Allez mieux est un choix politique

Allez mieux en soi est une façon de dénouer les fils de l'intrication systémique dans laquelle le capitalisme nous a plongés depuis la constitution des états à la fin du Moyen-Âge historique. Pourquoi partir si loin pour parler de santé aujourd'hui ? C'est que nous sommes, dans notre corps et notre esprit, le résultat de processus historiques qui pour certains remontent jusqu'à nos origines... Tout ne s'explique pas par les seuls processi historiques mais ne pas en tenir compte est une erreur de méthode qui ne peut profiter qu'aux seuls tenants du néo-libéralisme.

Mais "revenons-en à nos moutons" comme le dit le juge au marchand Guillaume, protagoniste de la Farce du Maître Pathelin qui nous renvoie au 15ème siècle, et pour cela posons-nous trois questions :

  • Qu'est-ce que la santé ?
  • Comment l'aborder et comment la comprendre ?
  • Comment savoir que l'on est en bonne santé ?

Qu'avons-nous appris du covid ?

Ces deux dernières questions sont liées me semble-t-il. Et la nature de notre réponse déterminera notre capacité à assumer notre état de santé.

Les gouvernements français et européens ont créé une ambiance générale de peur et d'angoisse par leur communication quotidienne des "morts du covid19" sans faire la part des choses entre ceux qui sont réellement morts du covid-19 et ceux qui sont morts avec le covid-19. Leur communication s'est établie non pas sur le nombre de malades mais sur le nombre de cas ! Une première dans le domaine de l'épidémiologie. Ce biais statistique, au vu du nombre très élevé de faux positifs, a été la base d'une manipulation relayée par les instances gouvernementales laissant sans voix les agences de santé. Tout cela dénote un effacement des institutions scientifiques au seul profit du pouvoir politique et des pouvoirs économiques qui ont pu tester au niveau d'une population entière une nouvelle méthode de gouvernement digne de régime totalitaire : l'obéissance ou la mise au ban. Ainsi, la preuve de l'existence de la maladie et des décès a été, dans la communication officielle, construite sur la présence dans les corps des malades d'une certaine charge virale sans que l'on sache vraiment si cette charge virale était responsable du déclenchement de la maladie et de la mort. C'est grave. Et cela doit nous questionner sur le rôle que nous pouvons jouer dans notre propre capacité à rester en bonne santé quand le système de santé n'est plus en mesure de nous protéger.

 


Maintenant, pour répondre à la première question, il s'agira donc de mieux comprendre le corps, l'esprit, et l'attelage corps/esprit. Il y a l'âme aussi bien évidemment. Pas seulement l'âme des religions mais ce que Spinoza appelle 'la substance'. Ce que les taoïstes appelle le Hun.

Et, la génétique bien sûr

Comme le dit si bien le docteur Thierry Médynski, médecin homéopathe et psychosomaticien, coauteur du livre Psychanalyse et ordre mondial aux éditions Montorgeuil :

Pour la médécine occidentale, tel terrain génétique prédispose à telle maladie. Cette prédisposition peut être congénitale (terrain HLA) ou acquise (mutation chromosomique). Pour l'Orient, la maladie témoigne d'un obstacle à la réalisation du chemin de vie. La conscience exprime ainsi, par des troubles énergétiques générateurs de maladies, les entraves à son plein épanouissement.

Ces deux visions ne sont pas forcément incompatibles...

Et puis, il y a aussi les phénomènes systémiques, comme les épidémies, les catastrophes naturelles, les accidents de la vie, et tellement d'autres dimensions...

Vous le comprenez sans doute déjà, c'est la globalité qui m'intéresse. Isoler un domaine pour l'analyser et mieux le comprendre est important certes. Mais l'isoler c'est aussi l'enlever de son environnement, de son écosystème, et donc le réduire à sa seule dimension. Sa compréhension n'en est alors que parcellaire. Il faut bien à un moment ou à un autre sortir de l'analyse pour rentrer dans quelque chose de plus grand, de plus complet, qui rende compte de la complexité du vivant et des écosystèmes. N'oublions pas, comme le disait Aristote, philosophe de la Grèce antique du 4ème siècle avant JC !

Le tout est plus que la somme des parties

Parler de la santé me permettra d'aborder un ensemble de sujets comme :

  • la physiologie
  • la psychologie
  • l'alimentation et les compléments alimentaires
  • les modes de vie
  • les soins

et de déborder allégrement vers les questions d'actualité et de vie en société. Cependant avant de vous laisser découvrir mon site, je me dois de vous donner quelques éléments de compréhension.

La santé est affaire d'engagement personnel

d'écoute intérieure, de responsabilité personnelle et collective. Choisir la santé c'est décider de cheminer consciemment vers une autre vie.

Les voies à prendre sont multiples :

  • repenser sa façon de se nourrir en commençant, peut-être, par faire la différence d'avec manger
  • prendre en charge les petits maux au quotidien
  • construire la paix avec soi-même et avec les autres
  • se réapproprier son corps/esprit

S'occuper de soi par la santé est un commencement pour ensuite œuvrer à la construction d'une société plus juste, plus humaine, plus respectueuse.

Mais laissons maintenant la parole à la poésie qui saura nous dire les correspondances entre le corps, les sens, et l'esprit, les idées...


Correspondances de Charles Baudelaire

    La nature est un temple où de vivants piliers
    Laissent parfois sortir de confuses paroles;
    L’homme y passe à travers des forêts de symboles
    Qui l’observent avec des regards familiers.
    Comme de longs échos qui de loin se confondent
    Dans une ténébreuse et profonde unité,
    Vaste comme la nuit et comme la clarté,
    Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
    Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
    Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
    – Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
    Ayant l’expansion des choses infinies,
    Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
    Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

J'insiste

Je ne souhaite pas ici vous révéler des secrets incroyables, des produits merveilleux, des conseils du "feu de Dieu", expression qui vient de la Bible et qui renvoie soit à l'agrément soit à la colère divine...

C'est un journal qui revendique sa singularité. La mienne. Il y a un horizon à tracer dans lequel liberté et égalité sont portés par les mêmes principes. Il nous faut trouver un chemin de crête entre lois naturelles et lois humaines pour atteindre un équilibre entre l'âme humaine et l'organisation de la société, entre les aspirations égoïstement centrées et les nécessités de les organiser dans un cadre collectif apaisant.

Je ne suis ni médecin, ni chercheur, ni scientifique, ni pharmacien

Alors, de quel droit je m'autorise à parler de santé, pourrait-on m'objecter ?

Cette question ne se poserait pas si nous avions développé une société plus solidaire et plus égalitaire.

Notre société est avant tout libérale et s'est construite sur la maîtrise des outils, devenus techniques puis technologiques. Notre société promeut l'innovation, l'expertise, le mérite, la pensée scientifique, la raison, qu'elle qu'en soit les coûts humains et planétaires. Notre volonté est prise au piège de ce que disent les experts, la classe politique, la classe médiatique et les corps intermédiaires. La parole publique est réservée à une petite cohorte d'hommes et de femmes qui sont issus, dans des proportions statistiquement élevées, d'une certaine classe sociale accumulant tous les héritages : l'héritage patrimonial, l'héritage culturel, l'héritage financier,...

Ainsi, dans notre société, les seuls habilités à parler seraient ceux-ci ? Pour ces raisons là ?

Ma prise de parole s'inscrit en faux.

Ensuite, je pourrais répondre rhétoriquement à cette question en en posant d'autres. Faut-il être éduqué dans les sciences sociales et politiques pour voter ?  Faut-il être médecin ou pharmacien pour savoir s'occuper de sa propre santé et de celle de ses enfants ? Faut-il être scientifique pour avoir le droit d'essayer de comprendre le monde dans lequel nous vivons ? Faut-il être philosophe pour s'interroger sur le sens de la vie, le bonheur, la mort, l'origine de la vie ?

Non, je ne le crois pas. C'est cette société des experts et des professionnels soumis au dictat du capital qui nous a mené là où nous sommes. Le savoir et la connaissance devront être répartis, ainsi que les ressources, beaucoup plus équitablement. 

Enfin je parle de ce que je connais, de traitements que j'ai utilisé, de conseils que j'ai suivis, de livres que j'ai lu, de rencontres que j'ai faites, de croyances que j'ai adoptées et qui varient selon les âges car :

Seul l'imbécile ne change pas d'avis.

N'abdiquons pas notre libre arbitre aux puissances politiques, économiques, scientifiques et financières qui possèdent leurs propres logiques de développement et obtiennent notre consentement de gré par de très subtils subterfuges ou de force. Ne tombons pas dans le piège des sous-entendus, des vérités implicites qui s'imposent à tout le monde par le biais des préjugés, des "on dit" et du rabachage médiatique.

There Is No Alternative (TINA)

Nous l'oublions parfois dans un monde où la pensée unique règle de plus en plus nos vies et nos actes quotidiens. Il est difficile d'évoluer sur des chemins de traverse, loin des autoroutes de l'information qui déversent une propagande capitaliste dans le seul but de nous faire croire qu'il n'y a pas d'autre alternative. TINA ne s'applique pas aux utopies. TINA s'applique au capitalisme.

Il n'y a pas d'autre choix que de sortir du capitalisme.

D'expérience, je suis très conscient de ma subjectivité qui ne peut être réduite à ma couleur de peau, au lieu où j'habite, à mon bagage culturel, à mon niveau salarial, à mon âge. Par exemple, je suis blanc, retraité de l'Éducation Nationale et je ne vote ni Macron ni bleu Marine ni LR. Comme le dit si bien le journal de François Ruffin, je suis fâché avec presque tout le monde...

J'ai fait le constat suivant. L'organisation mondiale selon les seuls principes du capitalisme globalisé et mondialisé ne peut pas répondre aux attentes du plus grand nombre, aux enjeux climatiques et de sauvegarde de notre biosphère. Nous devons dans le même temps avancer collectivement et personnellement :

  • vers une société des biens communs en reprenant le contrôle localement de la satisfaction de nos besoins élémentaires en matière d'alimentation, d'éducation, de soins, d'énergie, de transport,
  • vers une reconnaissance du salaire à vie de l'âge de 18 ans jusqu'à notre mort qui s'appuie sur notre statut de producteur de valeur déconnecté du salariat capitaliste qui ne reconnait comme seule valeur que celle de l'augmentation du capital dans un jeu pipé dès le départ, comme le disent si bien M. Bernard Friot et Frédéric Lordon,
  • vers la reconnaissance de la qualification à la personne qui de facto supprime le marché de l'emploi et cette effroyable chose qui s'appelle l'employabilité qui n'est que l'intériorisation par le salarié capitaliste des règles dictées par un patronat au seul service du capital,
  • vers la déconstruction des mythes fondateurs du système capitaliste et libéral qui, au mépris de ce que nous enseigne l'anthropologie depuis des dizaines d'années maintenant, veut continuer à nous faire croire que la seule motivation humaine réside dans la satisfaction de son seul intérêt égoïste qui par la magie de la "main invisible" tranforme cela en intérêt général... Les lois du marché représentant l'alpha et l'oméga de toute société humaine. Et là, nous sommes avec Adam Smith, père fondateur de l'économie politique au 18ème siècle.

La révolution c'est maintenant. Je ne parle pas de révolution du grand soir avec des têtes sur des pics. Je parle de révolution copernicienne, de celle qui élargit l'univers de la pensée, de celle qui fait que notre vision d'un monde abouti dans une posture capitaliste et libérale (au sens économique), s'ouvre enfin vers une vision plus libérale (au sens philosophique) vers un communisme économique où chaque humain aura les moyens matériels d'accomplir sa vie.

Et, pour cela, il vaut mieux être en bonne santé.

Je vous avais prévenu. Parler santé, c'est extrêmement politique.

Philippe Idlas

Auteur·rice : Philippe Idlas

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