
Ainsi être en bonne santé est un autre état que celui de ne pas être malade. Le raisonnement peut même être poussé plus loin. Si l’absence de maladie ne permet pas de définir un état de santé, la maladie peut, quant à elle, être le symptôme d’un humain en bon santé ! Réfléchissez à ce qui pourrait apparaître comme un paradoxe. Le déclenchement d'une maladie par un ou des symptômes n'est-il pas aussi un signal envoyé par le corps physique pour nous avertir d'un dysfonctionnement, d'un déséquilibre qui est à l'oeuvre à "notre insu" ? Ceci est à méditer me semble-t-il.
Il y a une écologie humaine. C’est-à-dire qu’il existe des lois naturelles (ni forcément divines ni forcément scientifiques ni forcément culturelles) qui s’appliquent à l’ensemble du monde vivant et inerte dont l'homme fait parti. La planète Terre est la maison du genre humain. Pour n’en citer qu’une, pensons à l’entropie, la deuxième loi de la thermo-dynamique. Pour la Médecine Traditionnelle chinoise (MTC), cette écologie repose sur un état d’équilibre entre les différentes composantes du corps/esprit humain qui découle du Tao (assimilé dans son Ethique par Spinoza à l'être infini) et se retrouve dans le système énergétique humain yin/yang.
Je ne parle pas de la MTC par hasard. J’ai suivi les cours de l’Institut Français de Kinésiologie Appliquée de Grenoble de 2000 à 2003 et j’ai pratiqué la kinésiologie en cabinet de 2001 à 2007. La kinésiologie repose pour une part importante sur la MTC et son modèle énergétique.
Cependant, ne nous y trompons pas, mes racines, à l'image de mon arbre généalogique, sont diverses et nombreuses. Elles sont avant tout d’ordre empirique et didactique et reposent sur une curiosité alimentée par une insondable profondeur du corps/esprit humain.
Nous ignorons presque tout de notre corps : la localisation des organes, leur taille, leur forme, leur fonction. Une connaissance intellectuelle est insuffisante car nous ne percevons pas les messages subtils que le corps/esprit nous transmet sans cesse sous forme de feedback corporel pour prendre les meilleures décisions.
Il nous faut réinvestir ce corps qui nous abrite [1]. C'est un pas dans la bonne direction pour reprendre en main sa propre santé. Tourner nos regards vers l'intérieur et écouter nos ressentis pour percevoir ce que notre corps/esprit veut nous dire, nous transmettre : des émotions, des sentiments [2], des ressentis corporels, des mémoires,...
C'est en développant cette qualité que l'on reprend confiance en soi. C'est ainsi que l'on peut petit-à-petit regagnernotre estime de soi. Elle nous fait défaut.
Pourquoi ?
Car nous donnons très facilement notre accord (donc notre pouvoir) à ceux qui savent [3], qui se présentent comme tel ; ceux dont le métier est de savoir, les professionels, les experts. Nous avons toujours besoin d'humains qui cherchent et qui donc sont en avance sur les connaissances de notre temps. Mais, la décision doit rester nôtre. La décision engage. Et pas seulement individuellement. Pour assumer les conséquences de cet engagement, nous ne pouvons donc pas uniquement dépendre de sachants qui, par définition, ne font jamais face aux conséquences de nos décisions.
Confiance, estime de soi, prise de décisions, prendre la responsabilité des conséquences de nos paroles, de nos pensées, de nos actions. Même s'il est toujours possible de se tromper, cela permet au moins d'apprendre de ses erreurs[4].
J’aurai l’occasion d’y revenir. Ce premier message est une prise de contact et tout ne saurait être dévoilé lors du premier rendez-vous, n'est-ce pas !
Il ne me reste donc plus qu’à vous espérer en bonne santé et, si tel n’est pas le cas, de vous savoir en recherche d’un mieux être, en chemin sur les innombrables voies de la sagesse humaine.
Note(s)
- ^ Le bouddhisme nous dit que le corps est un véhicule. Le bouddhisme, qui peut être présenté comme une philosophie du bonheur et non pas du renoncement, nous dit également que les trois catégories qui mènent à la souffrance sont : l'aversion, la cupidité et l'ignorance.
- ^ Les sentiments sont des productions mentales faites à partir de réflexions sur nos émotions.
- ^ Savoir n'est pas connaître. La différence est dans le ressenti que nous donne l'expérience personnelle. Il faut redonner toute sa place à l'expérimentation personnelle à l'école en promouvant des métohdes éducatives qui engagent le corps. L'éducation est trop souvent conceptuelle ne mettant en oeuvre que nos perceptions audiovisuelles.
- ^ Un savoir théorique peut être la base d'une éducation bien évidemment. Mais nous n'apprenons réellement que de nos erreurs. C'est de l'expérience de nos apprentissages que nous validons les savoirs théoriques et en retirons quelque chose pour nous et la connaissance du monde réel.