La Santé Par Choix

Librement tiré de Plantes et Bien-Être, numéro 21, février 2016, par Nicolas Wirth, naturopathe

Pourquoi un remède agit-il bien chez un humain mais pas chez un autre ? Pourquoi certains souffrent de troubles cardiovasculaires là où d'autres souffrent de troubles nerveux ?

C'est par une meilleure connaissance de soi que nous pourrons commencer à comprendre ces différences. Beaucoup d'outils existent. Développés au fil du temps, ils permettent d'atteindre cet objectif. Nous allons parlez de l'un d'entre eux. C'est la classification en tempéraments, outil ancien, qui a été modernisé par les naturopathes.

D'abord, un peu d'histoire

L'histoire de la pensée médicale, de la médecine, est vieille comme l'humanité. Ces sources sont multiples, nombreuses et pluri-millénaires.

Les tempéraments naturopathiques s'inscrivent dans la longue histoire des tempéraments hippocratiques, ce qui nous ramène au cinquième siècle avant J.C où une pensée médicale se formalise et se matérialise sous la forme du fameux Serment d'Hippocrate grâce à Hippocrate et à beaucoup d'autres familles, les Asclépiades.

La doctrine professée repose sur l'équilibre des quatre éléments constitutifs de la santé humaine : feu, eau, air et terre. Cela peut être rapprochée de la loi des 5 mouvements (ou éléments) présente dans la philosophie taoïste.

Chaque élément possède une double nature ; chaud ou froid, sec ou humide. Le feu est de nature chaude-sèche, l'eau est de nature froide-humide, l'air est de nature chaude-humide, la terre est de nature froide-sèche.

Ces qualités sont en relation avec nos humeurs, à savoir les liquides qui circulent dans notre corps : le sang, la lymphe, la bile jaune, la bile noire.

Les tempéraments sanguin, lymphatique, bilieux et nerveux sont l'expression de la dominance d'une de ces humeurs.

Cette connaissance arrive jusqu'au 19ème siècle et va être remise à niveau en utilisant les nouvelles connaissances du corps humain. Il faut attendre 1940, pour que Pierre-Valentin Marchesseau, biologiste et fondateur de la naturopathie en France, synthétise cela en constituant le référentiel des tempéraments naturopathiques qui comporte non plus quatre mais sept tempéraments.

Observer sa morphologie

La forme du visage est importante pour déterminer son tempérament naturopathique. Elle se divise en trois parties :

• la partie basse, sous le nez,
• la partie haute, au dessus des yeux,
• la partie médiane, située entre les deux.

La partie basse correspond à la sphère digestive, métabolique et instinctive. La partie médiane correspond à la sphère pulmonaire, à la vitalité, à l'affect et à la sociabilité. La partie haute est associée à la sphère nerveuse et cérébrale.

Apprendre à se connaître

Les cinq tempéraments les plus fréquemment rencontrés sont : le musculaire, le sanguin, le respiratoire, le digestif et le cérébral. Pour en apprendre plus sur ces tempéraments je vous conseille soit de vous rapprocher d'un naturopathe soit de lire les nombreux livres écrits sur le sujet.

Le tempérament de référence est le tempérament musculaire qui est le plus équilibré. S'il est aisé de passer d'un tempérament à l'autre dans le sens de la pente, il est plus difficile de "remonter la pente".

Les profils que vous pourrez découvrir en lisant cette littérature seront des caricatures. Ils devront être toujours nuancés par ce qui vous détermine : vos pensées, vos paroles, vos actions, votre environnement social et familial, vos choix de vie...

Les profils ne sont pas figés dans le marbre, et comme toute chose vivante, nous passons allégrement de l'un à l'autre.