La Santé Par Choix

Librement tiré du hors série Pratiques de santé, numéro 10, avril 2008

Notre alimentation quotidienne doit être la première source d'antioxydants. Il sont présents en grande quantité dans les légumes et les fruits bio. Au hit parade, du classement nous retrouvons le clou de de girofle en tête et de loin avec un TAC^[1] de 314 450. Mais elle est difficilement consommable. Il reste alors les prunes avec un indice TAC de 6 240, ou les pommes rouges avec un TAC de 4 275 ou bien les haricots rouges avec un TAC de 14 400. Dans la famille des légumes verts, ce sont les asperges et les épinards qui contiennent le plus d'antioxydants avec un indice proche des 3 000. Sans oublier les épices, le clou de girofle donc , la cannelle, le poivre, le gingembre, l'ail, la menthe, l'oignon. Pour lutter contre la peroxydation^[2] lipidique les synergies suivantes sont recommandées : ail et oignon, ail et gimgembre, oignon et gingembre. Le curcuma est conseillé pour lutter contre la maladie de Parkinson, la cannelle dans le cas d'un diabète de type 2. Mais dans le cas d'une maladie chronique, il faut opter pour un des nombreux compléments alimentaires proposés sur le marché. Toujours préférez les compléments d'origine naturelle. Ne vous fiez pas aux noms qui sont trompeurs. On conseille aux personnes qui doivent prendre certains médicaments anti-coagulants de ne pas consommer fruits et légumes. Les antioxydants alimentaires perturberaient l'action de ces médicaments anti-vitamine K. Pour éviter cet inconvénient, demandez à votre médecin de vous prescrire une autre classe d'anti-coagulant, un anti-agrégeant.

Les fruits seront consommés frais et en dehors des repas sous forme de salades ou de jus. Les légumes seront consommés crus et cuits. La cuisson se fera dans un appareil dont la température ne peut atteindre les 100°C comme le Vitaliseur de Marion, AMC, Baumstal.

Gare aux additifs alimentaires antioxydants ! Il faudra vous méfiez en priorité des E304, E307, E309, E310, E319, E320 et E321. Les E310, E311 et E312 libèrent de l'acide gallique pendant la digestion, substance reconnue capable de générer des problèmes digestifs, un eczéma, vore un symdrome d'hyperactivité. Attention également à l'E320 ou BHA. L'association avec la vitamine C à forte concentration génère la production de radicaux libres. Quant à l'E321 ou BHT, malgré sa toxicité hépatique, son utilisation a été seulement restreinte.

Les principaux antioxydants

Les vitamines

• La vitamine E contre les problèmes cardio-vasculaire. C'est l'un des plus puissants antioxydants. Il assure la protection antioxydante des lipoprotéines et des membranes cellulaires.Elle est bénéfique pour le cœur et les problèmes de circulation.
• L'acide ascorbique ou vitamine C pour renforcer le système immunitaire. Son champs d'action est très large malgré sa fragilité. Il est le premier ciblé par une attaque radicalaire. Il est lié au métabolisme du fer. Il réduit les ions feriques, Fe+++, en ions ferreux, Fe++, faciliant ainsi son absorption intestinale. Oxydé, la vitamine C devient pro-oxydante. Attention au médicament prescrit par manque de fer. S'il est associé à de la vitamine C, il pourra avoir l'effet inverse et provoquer la production de radicaux libres !
• Les caroténoïdes pour protéger la rétine. Les caroténoïdes piègent deux espèces radicalaires particulièrement agressive pour l'organisme : les formes réactives de l'oxygène et les lipides oxydés. Certains de ces caroténoïdes peuvent donner naissance à la vitamine A. La lutéine et la zéaxanthine ont des propriétés ophtalmiques.

Les minéraux

• Le sélénium prévient le cancer. Le sélénium prévient des effets délétéres des métaux, argent, arsebic, cadmium, cuivre, mercure, platine, plomb. Il participe vraisemblablement à la prévention de certains cancers. Il existe une corrélation entre la pauvreté en sélénium des sols des pays présentant les plus forts taux de de pénétration du cancer dans leur population. Il particpe à la régulation cardiaque et à la prévention de l'athérosclérose, notamment au niveau des artères du cœur. Il participe à la protection contre l'inflammation, l'allergie, le vieillissement.
• Le zinc protège les membranes de l'oxydation en les empêchant de réagir avec le fer.

Les polyphénols

C'est une famille de plus de 8 000 molécules qui comprend les flavonoïdes, les anthocyanines, les catéchines, les lignanes et les isoflavones. Ils ne peuvent pas être stockés et ils doivent être apportés quotidiennement par l'alimentation ou la complémentation.

• Les flavonoïdes protègent de la dégénérescence. Cette famille de 4 000 variétés neutralise la plupart des radicaux libres et autres espèces oxydatives. Ils chélatent les ions métalliques pro-oxydants, fer et cuivre. Ils protègent l'ADN des agressions oxydative et diminuent l'incidence des cancers de la bouche, de l'œsophage, de l'estomac, du colon, du pancréas et de la vessie. Ils protègent les cellules nerveuses des phénomènes de dégénérescence. Trois flavonoïdes ont fait l'objet d'un certain nombre d'études vérifiées : la quercétine, les pycnogénols, le resvératrol^[3].
• Les isoflavones contre les cancers hormonodépendants. La génistéine est la plus connue de toutes. Elle exerce une faible action œstrogénique et de ce fait, joue un rôle inhibiteurde la survenue de cancers hormonodépendants, sein, utérus, prostate. Elle possède également une action qui s'oppose à la néoangiogenèse^[4].

Les acides gras antioxydants

• Les acides gras oméga 3 contre les épisodes inflammatoires. Précurseurs des prostaglandines, ils participent à la réduction des phénomènes inflammatoires générés au cours des processus infectieux, allergique, etc. Il sont très sensibles aux radicaux libres et ils doivent donc bénéficier d'un environnement riche en antioxydants.
• Le coenzyme Q10 contre les troubles cardiaques. Il protège les lipides de la peroxydation. Il protège lavitamine E. Il réduit le radical perferryl, puissant oxydant présent en cas de surcharge de fer.

Les acides aminés antioxydants

• La cystéine contre le sida. L'apport de cystéine trouve son indication chaque fois qu'une pathologie chronique hautement évolutive est diagnostiquée.
• La taurine contre les minéraux toxiques. Elle protège également les lipides de l'oxydation.

Les protéines enzymatiques

• La superoxyde dismutase (SOD) contre le stress oxydatif. C'est la première ligne de défense contre les radicaux libres. Selon sa localisation elle présente une action différente et nécessite la présence d'un métal. La SOD à manganèse, présente dans les mitochondries, qui produisent dans le noyau l'énergie des cellules, est impliquée dans l'apoptose et la prolifération cellulaire. La SOD à cuivre et à zinc, présente dans le cytoplasme, contre les effets des toxiques extra-cellulaires. Au cours de l'asthme, la SOD a perdu une partie de son activité. La régulation de cette enzyme est particulièrement délicate et sensible.
• La catalase. Cette enzyme est dépendante des apports alimentaires en vitamine B3. Elle intervient dans la détoxification de l'eau oxygénée, H₂O₂, générée au cours du processus radicalaire.

Les autres molécules

• La curcumine en cas de Parkinson. Elle inhibe une enzyme à l'orgine des prostaglandines qui sont responsables des phénomènes inflammatoires et allergiques. Elle protégerait les cellules nerveuses de la dégénérescence.
• L'indole-3-carbinol (I3C) et le DIM contre les cancers hormonodépendants. Ces deux substances seraient actives sur les cancers du sein et de la prostate notamment.
• Le sulforaphane contre les bactéries. Il facilite l'expression de deux enzymes antioxydantes, la glutathion transférase et la NADPH réductase. Il neutralise certains carcinogènes comme les benzopyrènes. C'est également un excellent antibactérien, notamment face à Helicobacter pylori.

Attention aux mélanges

Trois minéraux sont dits ambivalents : le cuivre, le fer et le manganèse. Ils deviennent pro-oxydants dès qu'ils sont en légère surcharge dans l'organisme. Aussi, à moins d'avoir pratiqué un bilan préalable qui a objectivé un déficit de l'un de ces minéraux, il n'y a aucune raison de prendre des compléments alimentaires de cette sorte. Les effets seraient plus délétères que bénéfiques.