AccueilBoîte à outilsHuiles essentielles › Les huiles essentielles

Les huiles essentielles

Dans toute culture, le feu, la chauffe, est un élément doué de pouvoirs merveilleux, permettant d'opérer une transformation de la matière brute. Dans les traditions occidentales, le mot parfum nous ramène au mythe de Prométhée. Dès son origine, l'utilisation du parfum était inséparable de ses connotations avec le sacré. C'est par la fumée des offrandes montant au ciel que les mortels rétablissent le contact avec leur dieux.

Initiation aux huiles essentielles, mars 2024Librement tiré du cours d'Elske Miles à l'Institut Français de Shiatsu et de psychologie appliquée

Un faible pourcentage de plantes contient des molécules aromatiques qui peuvent être extraites par la distillation à la vapeur d'eau ou par pression des zestes. C'est la photosynthèse qui crée les essences aromatiques. Les huiles essentielles sont donc, par nature, des concentrés d'énergie solaire. Les plantes aromatiques se servent de leurs essences aromatiques pour se protéger d'attaques microbiennes venant de l'environnement. Ceci explique leurs vertus antibactériennes et antivirales. Elles se servent également de leurs molécules aromatiques pour communiquer entre elles. En cas de danger, elles envoient des messages d'alerte aux plantes avoisinantes. De plus, les arômes de ces plantes attirent les insectes qui s'en nourrrissent et favorisent la pollinisation et donc la procréation. Les huiles essentielles peuvent donc être directement utilisées pour leur vertus olfactives comme régulateur nerveux et régulateur du système limbique, siège des émotions et de la mémoire.

Dans les traditions chamaniques, on retrouve la tradition sacrée de la coutume de brûler des plantes aromatiques pour chasser les mauvais esprits ou pour faire plaisir à l'esprit des ancêtres. De fait, les vertus antiseptique de la plupart des plantes aromatiques avaient comme conséquence directe de protéger le malade, de l'apaiser et de le calmer. Dans la tradition christique, les rois mages font offrande d'or et de deux plantes aromatiques, la myrrhe et l'oliban. Dans l'Antiquité, les trois domaines que sont la médecine, la cuisine et la parfumerie, étaient beaucoup plus ouvertement liés entre eux. L'utilisation des plantes ne se limitait pas à un seul domaine mais embrassait toutes les dimensions.

L'aromathérapie peut se définir comme une thérapeutique naturelle faisant usage des plantes aromatiques. L'aromathérapie nécessite une connaissance très fine des substances aromatiques très concentrées et très actives qui constituent la base des remèdes. L'aromathérapie s'inscrit dans les thérapeutiques dites holistiques car elle aide les personnes à retrouver un équilibre autant physique que psychique.

Naissance de l'aromathérapie

La distillation des plantes aromatiques remonte à l'Antiquité. Ce n'est qu'au début du 20ème siècle que les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles ont fait l'objet d'études et de recherches scientifiques. Le mot aromathérapie est la création du pharmacien et parfumeur René Maurice Gattefossé qui passa sa vie à étudier les propriétés antibactérienne des huiles essentielles. Les autres pharmaciens ayant poursuivi ses travaux sont messieurs Valnet, Duraffourd, Lappraz, Belaiche et Franchomme.

Hippocrate et l'aromathérapie (docteur P. Carton dans L'Essentiel de la Doctrine d'Hippocrate)

Considéré comme le père de la médecine occidentale, Hippocrate est toujours d'actualité avec son serment qui lie le patient, le thérapeute et le traitement. D'autres codes comme le comité consultatif national d'éthique en France, des espaces éthique dans certains hôpitaux, le conseil européen des Ordre des médecins, la déclaration de Genève, la déclaration d'Helsinki régissent également la déontologie médicale mais, même modifié par le Conseil de l'Ordre des médecins en 2012, le serment d'Hippocrate reste un élement essentiel de l'éthique médicale. Il est sans doute trop peu compris et utilisé.

Hippocrate met sa médecine au service du malade. Les traités d'Hippocrate nous rappellent sans cesse l'importance qu'il accorde au rapport entre le malade et son environnement, un rapport juste qui recherche l'équilibre. Pour Hippocrate, il n'y a pas de remèdes miracle. Il dit :

Il ne faut point manquer de ressources ; il est honteux de ne pas savoir se servir de ce qu'on a et de réclamer des choses lointaines qui ne peuvent être d'autre utilité aux malades. Si on sait regarder bien attentivement, on trouve toujouts auprès du malade le peu dont il a besoin. (p. 233, II)

Il est probable que sa ormation de naturaliste l'aurait écarté aujourd'hui de la médecine à base de médicaments de synthèse. Hippocrate prônait la part du vivant qui lie tout organisme, le microcosme à son environnement, le macrocosme.

Hippocrate basait son approche thérapeutique sur la notion de causalité. La santé est une question d'équilibre et d'harmonie entre chaque humain et la nature. Cette idée est vraiment très proche de la médecine traditionnelle chinoise. La bonne santé revient à être soi-même tout en intégrant l'altérité qu'un corps doit assimiler pour rester en équilibre. L'altérité est donc tout à la fois une menace et une nécessité. Hippocrate dit à ce sujet :

Son identité est donc à la fois menacée et conditionnée par les éléments dont il est formé, et par le milieu dans lequel il vit. L'état de santé résulte d'une double dialectique d'accomodation et d'adaptation de l'individu et du milieu dont il est élément.

Chaque huile essentielle a une charge électromagnétique bien précise. On peut classifier les huiles essentielles comme étant plutôt nucléophiles[1] ou plutôt électrophiles[2]. Elles se distinguent aussi par leurs tendances plus ou moins hydrophiles[3] ou plus ou moins lipophiles[4]. Le référentiel électromagnétique dont le docteur Valnet avait vulgarisé l'utilisation dans le domaine de l'aromathérapie française, s'applique parfaitement aux quatre tempéraments hippocratiques.

Les tempéraments hippocratiques

En s'appuyant sur la nature des 4 éléments, feu, air, eau, terre, Hippocrate a décrit 4 tempéraments chez l'être humain. Aucun tempérament n'est préférable à l'autre. Le tout est de trouver son équilibre. Dans Nature de l'homme, il en donne l'explication suivante (Littré, chapitre 4, traduction Jouanna) :

Le corps de l'homme renferme du sang, du phlegme, de la bile jaune et de la bile noire. Voilà ce qui constitue la nature du corps ; voilà ce qui est la cause de la maladie ou de la santé. Dans ces conditions, il y a santé parfaite quand ces humeurs sont sont une juste proportion entre elles tant du point de vue de la qualité que de la quantité, et quand leur mélange est parfait ; il y a maladie quand l'une de ces humeurs, en trop petite ou trop grande quantité, s'isole dans le corps au lieu de rester mêlée à toutes les autres.

J'aurai les mêmes prévenances par rapport à ce type de texte qu'envers ceux de la tradition taoïste. Il y a la part philosophique voire mystique que portent de tels textes, et il y a l'application clinique que l'on peut en faire. Dans l'écart réside la compréhension et l'intelligence du thérapeute qui ne prendra jamais ces textes au pied de la lettre sans mettre la vie des patients qui lui sont confiés en danger. Cet aparté m'a semblé importante à partager avec vous. Mais revenons-en aux tempéraments hippocratiques.

La santé est conditionnée par une harmonie interne déterminée par le rapport au milieu extérieur qui varie selon les saisons : au Printemps, chaud et humide, succède l'été, chaud et sec, puis vient l'automne, froid et sec, et enfin l'hiver, froid et humide :

  • Le printemps est associé à l'élément Air et au tempérament Sanguin. En MTC, c'est le mouvement Bois.
  • L'été est associé à l'élément Feu et au tempérament Bilieux. En MTC, c'est également le mouvement Feu.
  • L'automne est associée à l'élément Terre et au tempérament Nerveux. En MTC, c'est le mouvement Métal.
  • L'hiver est associée à l'élément Eau et au tempérament Lymphatique. En MTC, c'est également le mouvement Eau.

Tout ceci est très cohérent et ne révèle à mes yeux que des différences culturelles. En MTC, le mouvement Terre est le lien qui régit la période de trois semaines entre les saisons. Dans certaines représentations mettant en scènes les 5 mouvements, il apparaît entre le mouvement Feu et le mouvement Métal sur un cercle. Dans ces représentations, il s'agit de mettre l'accent sur les relations de contrôle et d'engendrement qui existent entre les 5 mouvements. Cette disposition est donc plus parlante. Dans d'autres représentations, le mouvement Terre est placé à l'intérieur du cercle laissant les 4 autres mouvements sur le cercle. On pourrait ainsi faire un parallèle entre le mouvement Terre et l élément manquant dans les tempéraments hippocratiques : le fameux cinquième élément, la quintessence. Qui pourrait bien symbolisé l'état de santé, le résultat de l'équilibre et de l'harmonie des 4 éléments.

L'utilité des tempéraments hippocratiques pour une aromathérapie adaptée à chacun.e et à son environnement

Pour équilibrer une présence trop importante d'une certaine humeur, il est donc souhaitable de sélectionner une huile essentielle ayant une charge électromagnétique à 'opposé de celle de l'humeur qui cause le déséquilibre. Chaque humeur entraîne des dysfonctionnements bien particuliers. En voici les grandes lignes :

Valeur thérapeutique des essences naturelles

La médecine officielle reposant sur des médicaments essentiellement de synthèse est confrontée à des problèmes majeurs :

  • inefficacité des antibiotiques face à certains germes devenus résistants
  • manque de substances antivirales
  • augmentation des déficiences immunitaires des personnes
  • cercle vicieux auquel aboutit la prescription continue de médicaments psychotropes

Face à cela, l'aromathérapie propose des solutions alternatives à tous ces problèmes grâce à la diversité et à la complexité des huiles essentielles pures et naturelles.

Méthodes d'extraction des essences aromatiques de plantes

Ce sont les Arabes qui transmettent les connaissances de l'Antiquité égyptienne, grecque et romaine aux européens. Les différentes méthodes d'extraction de molécules aromatiques sont :

Les huiles essentielles sont le produit de la distillation à vapeur d'eau. C'est Avicenne, Ibn Sina, célèbre alchimiste et médecin qui invente et perfectionne la distillation de plantes aromatiques par vapeur d'eau. La distillation est un procédé de transformation et d'extraction véritablement alchimique. Paracelse, Auréole Philippe Théophraste Bombast von Hohenheim, travaille autour des questions relatives à la quintessence des végétaux au 16ème siècle. Dans sa théorie des signatures, il cherche à rapprocher les vertus des plantes à leurs formes et à leurs couleurs. Il dit :

Ce que voient les yeux n'est pas remède ; lorsque la distillation aura transformé le végétal, alors le remède deviendra manifeste.

Le procédé employé pour extraire les principes des plantes influe sur la structure moléculaire de la matière végétale. Ainsi, les principes actifs des huiles essentielles ne sont pas les mêmes que ceux captés dans une macération de la même plante.

Qu'est-ce qu'une huile essentielle ?

Les huiles essentielles proviennent de plantes contenant des substances atomatiques. La distillation à vapeur d'eau reste la méthode la plus simple et la plus économique pour extraire ces substances des plantes. Les huiles essentielles ne sont pas miscibles à l'eau. Elles se séparent naturellement de l'eau, la vapeur d'eau entraînant par condensation, pendant le processus de distillation, les molécules aromatiques volatiles. Les substances aromatiques les plus volatiles sont hydrophiles et vont donc se mélanger à l'eau en formant un hydrolat. Ce produit précieux, avec ses propres vertus thérapeutiques, est un autre résultat de la distillation.

Les huiles essentielles obtenus par par un processus de distillation par basse pression, et intégrales, sont pratiquement impérissables. Les huiles essentielles sont une quintessence de la nature. Pour obtenir 1 kilogramme d'huile essentielle de Néroli, il faut distiller 1 000 kilogrammes de fleurs d'oranger. Pour obtenir 1 kilogramme d'huile essentielle de Rose, il faut distiller 4 000 kilogrammes de pétales de roses.

Les principes actifs extraits des plantes aromatiques vont dépendre du procédé d'extraction. Les principes actifs d'une même plante aromatique seront différents s'il s'agit d'une teinture mère, d'un macérat ou d'une huile essentielle.

L'expression simple des substances aromatiques des zestes d'agrumes ne sont pas des huiles essentielles ; ce sont des essences. Leurs structures moléculaires n'ont pas été modifiées par ni par des solvants ni par la vapeur d'eau.

Critères pour choisir des huiles essentielles dans un but thérapeutique

Premièrement, les huiles essentielles doivent être 100% pures, exemptes d'huiles essentielles proches, 100% naturelles, non dénaturées, sans molécule de synthèse, 100% intégrales. Pour respecter ce cahier des charges, les huiles essentielles doivent avoir été obtenues avec des plantes aromatiques sauvages ou issues de l'agriculture biologique, distillées à la vapeur d'eau, sous basse pression et pendant une durée prolongée permettant de recueillir l'ensemble des fractions aromatiques de tête et de queue.

Pour bien comprendre ce que cela veut dire voici deux exemples avec la Sauge Sclarée puis la Lavande Vraie:

  1. la Sauge Sclarée contient une molécule appelée sclaréol. La sclaréol peut être absente de l'huile essentielle de Sauge Sclarée car la plante n'a pas été distillée assez longtemps pour extraire cette molécule lourde ou bien elle a été vendue à l'industrie cosmétique comme fixateur naturel. Or, si vous utilisez cette huile essentielle sans sclaréol vous ne pourrez pas obtenir le comportement oestrogen-like nécessaire pour soigner les cas d'aménorrhée.
  2. la Lavande Vraie est distillée dans l'industrie des cosmétiques en 15 minutes. Or, pour obtenir les effets thérapeutiques de cette plante aromatique, il faut la distiller pendant 45 minutes ! L'industrie du cosmétique n'est intéressée que par les arômes des plantes aromatiques.

Deuxièmement, l'huile essentielle à usage thérapeutique doit être chemotypée. Le chémotype est l'identité biochimique de la sous-espèce et des différentes variétés de la plante aromatique. La nature ne nous offre pas qu'un seul type de lavande, de thym ou de romarin mais plusieurs variétés. Chaque variété reflète le biotope de la plante : la qualité de la terre, l'exposition au soleil, la végétation avoisinante, les conditions climatiques, etc. À chaque chémotype sera donc associé une activité thérapeutique particulière. L'acronyme utilisé pour certifier ces huiles est HECT pour Huile Essentielle ChémoTypée ou HEBBD pour Huile Essentielle Botaniquement et Biologiquement Déterminée.

Comment se servir d'huiles essentielles ?

Pour s'assurer que vous n'êtes pas allergique à une huile essentielle en particulier, veuiller en mettre 2 gouttes pures dans le creux du bras, masser et attendre quelques minutes l'apparition de rougeurs, de démangeaisons ou de réactions allergiques.  

Inhalation

Il ne faut jamais chauffer les huiles essentielles. Mettez plutôt quelques gouttes sur votre oreiller ou sur un mouchoir pour les respirer. Vous pouvez également utiliser un diffuseur électrique qui va atomiser les molécules aromatiques sans les chauffer. Je vous recommande la micro diffusion des essences obtenues à partir des zestes d'agrumes pour bénéficier de leurs vertus antiseptiques.

Voie cutanée

C'est la voie d'administration la plus courante. Elle est très efficace. Vous pourrez directement utiliser les huiles essentielles non-irritantes à l'état pur soit directement sur la peau, les autres en les diluant dans une huile végétale pure et naturelle avant de les appliquer. À l'état pur,  les huiles essentielles, riches en phénols, comme le clou de girofle et aldéhydes aromatiques comme la cannelle, sont dermaucaustiques. Avec les huiles dermaucaustiques, il faut se servir d'un excipient adéquat, veiller aux dilutions et aux dosages.

Voie locale

Certaines huiles essentielles, celles tolérées par les muqueuses, peuvent se prendre directement dans la bouche. Aucune huile essentielle ne sera appliquée pure dans les autres muqueuses, ni les oreilles ni les yeux bien sûr. Pour les oreilles, il est conseillé de masser quelques gouttes autour des oreilles et en mettre une ou deux gouttes sur une mèche de coton à insérer dans le conduit de l'oreille.

Voie interne

La forme galénique la plus facile à l'emploi pour un usage interne d'huiles essentielles est celle des capsules molles. Cette voie d'administration est souvent choisie pour traiter des infections virales. Pour les raisons suivantes, il est plus facile de prendre les oléocapsules que de prendre les huiles essentielles dans une cuillère de miel, d'huile d'olive ou dans un mélange avec un autre dispersant :

  • éviter le goût très fort dans la bouche
  • éviter les risques de surdosage
  • éviter une éventuelle intolérance gastrique

Par voie interne, les huiles essentielles riches en cétones comme la cardamome, la menthe, le cèdre, et en lactones, comme l'inule odorante, présenteraient un risque important de neurotoxicité. Elles ne conviennent donc pas à la femme enceinte et allaitante, ni au bébé.

Autres formes galéniques

Il existe également les ovules gynécologiques et les suppositoires mais ces formules ne sont pas disponibles pour le grand public.

Précautions d'emploi

  • ne faites pas de mélanges ou d'applications par vous-même. Respectez tous les principes données sur les différents billets du blog et en cas de doute, consulter un aromathérapeute.
  • éviter tout contact avec les yeux.
  • ne jamais appliquer les huiles essentielles à l'état pur sur les muqueuses du nez, des oreilles et des zones ano-génitales.
  • ne jamais injecter des huiles essentielles.
  • faire un test en appliquant quelques gouttes dans le pli du coude avant de procéder à une application plus étendue de l'huile essentielle.
  • garder les bouteilles d'huiles essentielles bien bouchées et loin des enfants.
  • bien connaître le chémotype de l'huile essentielle : certaines huiles essentielles contiennent des substances neurotoxiques et abortives qui ne conviennent pas aux femmes enceintes et allaitantes ni aux jeunes enfants, d'autres sont dermo-caustique, hépato-toxique, etc.
  • en cas d'accident appeler le centre antipoison le plus proche de chez vous.

Note(s)

  1. ^ Ayant un effet négativant, en terme de polarité, sur l'environnement.
  2. ^ Ayant un effet positivant, en terme de polarité, sur l'environnement.
  3. ^ Solvables à l'eau
  4. ^ Solvables dans l'huile
Philippe Idlas

Auteur·rice : Philippe Idlas

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

Soyez le premier à réagir sur cet article

Ajouter un commentaire Fil des commentaires de ce billet

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant la syntaxe Markdown Extra.


À voir également

Encens, avr. 2024

Encens

Boswellia carterii L'encens, appelé également oliban, substantif masculin issu du bas-latin olibanum, lui-même de l'arabe اللُّبَّان al-lubbān, d'un mot sémitique qui a donné aussi le grec λίβανος libanos ou thiouraye, un mot d'origine wolof utilisé dans l'Afrique francophone, est une gomme-résine aromatique. Le monde arabe tout comme les Perses ont fortement contribué à sa diffusion. Cette substance est produite à partir de la résine d'un groupe d'arbres appartenant au genre Boswellia, notamment Boswellia sacra, de la famille des Burséracées.

Lire la suite

Ylang ylang, mars 2024

Ylan ylang

Cananga odorata genuina L’ylang-ylang est un arbre de la famille des Annonacées, originaire d'Asie du Sud-Est. On le cultive pour ses fleurs dont on extrait par distillation une huile essentielle très utilisée en parfumerie. Le terme de Cananga vient du nom indonésien et javanais de l'arbre, kenanga. Le nom vernaculaire Ylang-ylang vient du nom de l'arbre en tagalog, langue des Philippines, et signifie « la fleur des fleurs ».

Lire la suite