La Santé Par Choix

Librement tiré de la revue Phybiosphère santé - hors série numéro 49

La flore de Döderlein empêche donc la prolifération des germes pathogènes ou d'autres germes présents en petites quantités tels que Candida albicans, gardnerella. Tout est donc une question d'équilibre entre les bacilles protecteurs d'un côté et les germes pathogènes de l'autre. La flore maintient un pH acide qui s'oppose à la prolifération des agents pathogènes.

Le probiotique le plus important de la flore vaginale est le Lactobacillus crispatus. C'est lui qui participe le plus à l'inhibition de la croissance des germes pathogènes, de leur adhésion à la paroi utérine, et du développement des pathogènes selon l'étude, Reviewing the Composition of Vaginal Microbiota: Inclusion of Nutrition and Probiotic Factors in the Maintenance of Eubiosis.

Dysbiose et pH vaginal

La dysbiose est un déséquilibre entraîné par une insuffisance de la flore de Döderlein. Cela entraîne le développement de pathogènes irritants en trop grand nombre dans le vagin. Il ne s'agit pas encore d'une véritable infection mais cela entraîne des troubles, démangeaisons, irritations au niveau du méat urinaire, voire des douleurs vulvaires, qui peuvent migrer vers les voies urinaires, faisant croire à une cystite. La meilleure façon de s'assurer qu'il ne s'agit bien que d'une dysbiose est de simplement mesure le pH vaginal. Il doit se situer aux alentours de 4,5. À noter que celui de la peau est aux alentours de 5,5.

La dysbiose se corrige en apportant les bons probiotiques spécifiques et en corrigeant les perturbations hormonales éventuelles.

La vaginose

Si la dysbiose entraîne le développement de germes pathogènes alors nous sommes en présence d'une vaginose. La vaginose se traduit par des pertes vaginales et des irritations externes. Les pertes peuvent être malodorantes. En cas de vaginose, la flore de Döderlein diminue et les pathogènes, colibacilles, entérocoques, gardnerella, augmentent. C'est là qu'intervient utilement un probiotique spécifique comme le Lactobacillus crispatus.

Un étude a montré l'intérêt de la prise de ce probiotique pour éviter les récidives, Randomized Trial of Lactin-V to Prevent Recurrence of Bacterial Vaginosis.

Un autre étude a révélé que la prise de Lactobcaillus crispatus par voie orale réduisait les signes et les symptômes de la vaginose, Impact of Lactobacillus crispatus-containing oral and vaginal probiotics on vaginal health: a randomised double-blind placebo controlled clinical trial.

Grossesse

C'est une étude sur 157 femmes enceintes qui a permis de déterminer que Lactobacillus crispatus était le bacille dominant chez 69 femmes tandis que Lactobacillus iners était présent chez 23 femmes. Cette même étude a montré que les sécrétions vaginales étaient les plus élevées avec Lactobacillus crispatus ainsi que son action protectrice sur la pario vaginale et sur le devenir de la grossesse.

Ménopause

La ménopause peut avoir une double incidence. La chute des œstrogènes va être en partie responsable de la sécheresse vaginale et de la décroissance de la flore. Il est alors tout à fait pertinent d'associer des plantes œstrogéniques avec les probiotiques de la flore. Cependant, toutes les femmes n'ont pas besoin d'être complémentées en oestrogènes surtout dans le cas d'antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono dépendants. Il est alors préférable de séparer la prise de ces compléments alimentaires.