La Santé Par Choix

Librement tiré du Livret d'informations scientifiques et naturelles, édité par Philippe Perrot Minnot, mars 2015

Les connaissances égyptiennes de la chimie ne relevaient ni de l'ésotérisme, ni de la magie, mais d'une observation précise de la nature, de ses principes et des éléments de la matière. Aujourd'hui les chercheurs travaillent dans leurs laboratoires sur des données algorithmiques et numériques. Autant dire que la science est passée du tout observation, avec ses limites certes, au tout virtuel, et nous en découvrons malheureusement les limites de plus en plus souvent dans le domaine de la santé et du contrôle social.

Le soufre apparaît dans les pharmacopées antiques, il y a 4 000 ans. Les mêmes procédés traversent les âges pour apporter le discrédit. Après le remède de bonne femme qui est une traduction volontairement fausse de bona fama, les égyptologues officiels, cette fois-ci, ceux qui font l'histoire, ont apporté le discrédit aux papyrus médicaux égyptiens en confondant sciemment mouche avec abeille. Ainsi, la pharmacopée égyptienne proposait-elle des remèdes à bases de chiures de mouches selon ces traducteurs peu scrupuleux. Les vrais égyptologues auront rectifiés d'eux-mêmes. Ces fameux papyrus médicaux parlaient non pas de chiures de mouche mais de chiures d'abeille, c'est-à-dire de la propolys. Propolys aux propriétés antiseptique, voire barbiturique puissant aujourd'hui reconnues.

L'ignorance et même la peur du soufre

Le soufre est associé au volcan. Rien de plus naturel puisqu'il s'y retrouve en tant que minéral jaune, mat ou brillant, ou sous forme d'effluves, bien souvent mortelles. La Bible relaie cette peur dans Genèse 19:24 :

L'Éternel fit pleuvoir du ciel, sur Sodome et Gomorrhe, du soufre et du feu...

Utilisé comme liquide brûlant pendant les guerres antiques, il continue de faire peur.

Malgré tout cela, les tabelletes de NIPPUR donnent une autre vision du soufre, utilisé il y a plus de 2 000 ans pour ses propriétés curatives par les guérisseurs de Babylone.

Par la suite, le soufre rentre dans la pharmacopée des égyptiens, des romains, des médecins occidentaux puis en France au cours du moyen-âge, seul ou mélangé, appliqué, avalé ou brûlé, en particulier pour les problèmes de peau.

Le soufre, l'œuf et la pédagogie

Dans l'œuf le soufre est un acteur essentiel du développement de l'embryon. Le blanc, l'albumine dont le soufre est au centre de la molécule, a le pouvoir de s'agglomérer à 36 fois son volume d'eau. C'est ainsi grâce aux albuminoïdes que l'eau reste disponible dans toutes les parties de l'organisme.

Le soufre aux origines de la vie

La connaissance des causes de la vie a évolué depuis Darwin et Pasteur qui donnaient le beau rôle à la lumière et à l'oxygène. Il y eut ensuite les travaux de nombreux chimistes et biologistes au début du 20ème siècle comme Stanley Miller et Harold Urey qui cherchèrent le cocktail de molécules terrestres qui pouvaient être à l'origine de la vie sur Terre. Le résultat permis de comprendre l'importance de la présence de gaz soumis à différentes sources d'électricité, de chaleur, et d'UV.

Ce sont finalement les expéditions canadiennes, russes ou françaises dans les eaux profondes qui complétèrent cette connaissance en dévoilant la vie dans les grands fonds sous forme de bactéries, de vers, de crustacées, de pogonophores en buisson, de poissons, de poulpes, de crabes, capables de vivre dans un milieu extrême, froid et obscure, et tout cela grâce au soufre. Le soufre, qui avec les sels marins dont le calcium, produisent des conditions favorables à l'éclosion de la vie.

Le sang et le soufre

On retrouve les éléments suivants dans l'hémoglobine : 54% de carbone, 7% d'hydrogène, 16% d'azote, 22% d'oxygène, 0,4% de fer et 0,5% de soufre. On va également retrouver le soufre dans l'albumine présente dans le sang à côté de la fibrine, des globules et de l'eau.  Il y a donc plus de soufre dans le sang que de fer !

Le soufre et le fer

Dès la Grèce antique, le soufre a été utilisé pour découper le fer selon la forme donnée au bloc ou à la poudre de soufre. C'est une réduction du fer, le soufre prenant la place de l'oxygène. Dans la nature, le fer et le soufre joue à cache-cache dans les roches. Ils forment ensemble des cristaux de pyrite, le bisulfure de fer.

Le soufre, les acides et les bases

Le soufre est une fois de plus considéré comme dangereux par les acides toxiques nombreux qu'il peut engendrer : l'acide sulfureux ou SO2, l'acide sulfurique ou SO3, les acides hyposulfureux, hyposulfuriques, sulfhydrique, hydrosulfureux, et l'acide de Nordhausen toujours utilisé en teinture. Le soufre est de fait un élément acide. Cette acidité est nécessaire à la vie. Tout organisme vivant est majoritairement acide.

Dans le corps, les éléments acides vont s'équilibrer avec les éléments alcalins dits également bases comme l'eau et les métaux que sont le potassium, le sodium, le calcium, etc. C'est ce que l'on appelle le pH, taux acido-basique, en milieu acide.

Le soufre assure cet équilibre notamment dans le liquide céphalorachidien qui entoure le cerveau et la moelle épinière ainsi que dans le liquide amniotique.

Il est également essentiel dans le métabolisme osseux ou il s'associe avec le calcium.

Le soufre et le foie

Dans le foie, toutes les facultés du soufre vont se combiner entre elles pour filtrer le sang, stocker certains composants, en envoyer d'autres dans la circulation sanguine,

Le sodium va être dosé grâce au soufre, une partie étant dirigée vers la vésicule biliaire pour neutraliser les acides de l'estomac avec la bile et les sécrétions alcalines du pancréas.

Le soufre, la peau et les poumons

Le soufre est le régulateur du pH. La peau est une frontière entre le milieu interne, plutôt acide, et l'environnement. Il est donc nécessaire et utile d'avoir à cet endroit du corps, un agent capable d'augmenter l'acidité pour se défendre contre des éléments extérieurs non acide. Le soufre sec, solide et pur n'est pas irritant pour la peau. Il en stimule toutes les fonctions en surface et en profondeur.

Un massage de la cage thoracique permet de soulager de nombreux soucis respiratoires à caractère chronique.

Le soufre et la vue

Le soufre agit sur le foie et le cerveau. Le bon fonctionnement des yeux est assujetti à ces deux organes. Les yeux bénéficient de la gestion des eaux du corps humain. L'humeur vitrée, l'acide hyaluronique, c'est 80%  de l'œil.

Le soufre, régulateur du pH va aider l'œil dans ce domaine. Le soufre, garant du bon état de la peau, va maintenir cornée et cristallin en bon état.

Le khôl ou kohol égyptien était utilisé avant l'arrivée des collyres pour permettre la dilation des pupilles. Le khôl contient un sulfure, le stilbium, qui est un sulfure d'antimoine.

Utilité des sulfates

Le gypse, sulfate de calcium, entre dans la composition du plâtre qui n'est autre que du soufre, du gypse et de l'eau. Nous retrouvons ce plâtre sur les mûrs et pour consolider les fractures. Est-ce un hasard ? Un membre platré mettra deux fois moins de temps à se consolider qu'avec une résine, et il faudra apporter du calcium par voie externe. Avec le plâtre, vous aviez le calcium du gypse pour l'os à consolider et le soufre du plâtre pour stimuler la vitalité générale comme nous l'avons vu par son interaction avec le foie, le sang, la peau.

Nous avons tous en mémoire l'usage judicieux qui a été fait des sulfates de cuivre pour sauver les vignes françaises du phylloxera. Beaucoup de jardiniers utilisent encore, et peut-être pas toujours à raison, la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre et chaux) pour protéger arbustes et végétaux.

Le complexe des sulfates d'aluminium, de sodium et de potassium sont utilisés dans les crayons anti-coupures pour leur propriété hémostatique.

Un peu de chimie

Sulfates et sulfures sont différents. Un sulfate c'est su soufre, préfixe sulf, et de l'oxygène, terminaison, ate. Mais cela ne peut exister que si un métal entre dans la composition. Ainsi parler de sulfate seulement ne veut rien dire. Il faut préciser le métal qui lui est associé : sulfate de fer, sulfate de cuivre, sulfate de zinc, etc. Les sulfates étant composé de soufre et d'oxygène vont avoir une action bénéfique sur la peau.

Un sulfure, c'est également du soufre combiné cette fois-ci avec un élément métal ou un élément non-métallique : sulfure de cuivre, sulfure de carbone, etc. Les sulfures ayant une action électrique vont pénétrer et agir sur le système nerveux.

Les oligo-éléments en s'associant avec des sulfates et des sulfures vont pouvoir augmenter leur pouvoir d'assimilation dans le corps humain. L'assimilation pourra être bénéfique ou polluante si le métal est ou non requis par le corps.

Le massage au soufre se révèlera d'autant plus efficace en stimulant la circulation sanguine et lymphatique et en amplifiant l'activité des éléments alcalins en particulier du calcium.

Actions sur le corps humain

Le massage de l'abdomen, bas des côtes, zone du foie, du pancréas, de la rate, stimule la circulation sanguine, le foie et la digestion et par voie de conséquence, l'ensemble de l'organisme.

Sur toute zone du corps, un massage va produire ses effets sans risque de surdosage naturel.

Douleurs articulaires, musculaires, migraines, démangeaisons et gênes diverses se trouvent soulagées, car le soufre est actif partout.

Conseils d'usage

SO2 et SO3, dioxyde ou trioxyde de soufre sont dangereux. Le soufre pur, lui, est vital. Le contact du soufre pur, compact, ne présente aucun danger.

Un massage le long du diaphragme stimule le sang, la digestion et soulage la plupart des problèmes hépatiques.

Un massage des tempes et du front stimule l'activité du liquide céphalorachidien et soulage les migraines.

Un massage cou/poitrine stimule l'oxygénation du corps et soulage les problèmes respiratoires.

Un massage local de la peau, sans plaie, améliore la restauration du derme.

À ne pas utiliser si vous êtes enceinte car le soufre déclenche le terme de la grossesse.