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Sucre et surpoids

L'excès de glucides perturbe de nombreuses pathologies et réduit l'espérance de vie. L'impact des sucres se fait sentir sur la glycémie, le taux de glucose sanguin, et sur le pancréas par la fabrication d'une hormone, l'insuline, qui fait rentrer le glucose dans les cellules à des fins d'énergie. L'apport des glucides joue un rôle actif dans le surpoids, l'éventuelle carence en amylase et interfère avec le microbiote intestinal. Le sujet est d'importance et mérite que nous nous y intéressions.

Sucre et surpoids, juil. 2024Librement tiré de Phybiospshère, publication du laboratoire œmine, numéros 40 et 51

Selon wikipédia, le sucre de table, couramment appelé sucre, est un aliment appartenant à la catégorie des produits sucrés et parfois considéré comme un aliment de base. Du point de vue chimique le sucre de table est formé presque exclusivement de saccharose cristallisé, qui peut s’hydrolyser selon les conditions en d'autre composés glucidiques aux pouvoirs sucrants inégaux : le glucose et le fructose. D'origine végétale ce métabolite primaire est extrait principalement de la canne à sucre et dans une moindre mesure d'autres plantes comme la betterave sucrière.

Outre le miel et les fruits comme la pomme qui servent de complément glucidique depuis la Haute Antiquité, divers végétaux, à côté de la canne à sucre et de la betterave sucrière, contiennent des quantités importantes de sucres et sont utilisés comme matière première d'où l'on extrait ces sucres, souvent sous la forme de sirop : agave américain dont on extrait le sirop d'agave, cocotier dont certains Austronésiens, comme les Gilbertins, extraient la sève et en font du sirop, érable, sucre et sirop d'érable, palmier dattier, sucre et sirop de palmier provenant de la sève, sucre et sirop de datte provenant du fruit, palmiers à sucre comme le cocotier du Chili donnent également du sirop de palmier, Sorgo commun avec lequel on fabrique le sirop de sorgo, composition analogue au sirop de glucose issu de l'amidon de maïs, courge sucrière du Brésil.

Les sucres ont une saveur que l'on a dit être une des saveurs primaires, le sucré/doux, à côté des autres qui sont le salé, l'amer, l'acide, le piquant. Sur le plan cognitif et neurologique, les saveurs sucrées semblent indiquer aux primates, humains ou non humains, la valeur énergétique des végétaux, d'où le plaisir qui lui est associé. Le premier aliment de l'homme, le lait, est légèrement sucré par le lactose. La plupart des plantes toxiques sont amères, le choix d'un aliment sucré serait donc sans danger.

Sucre et eczéma

La dermatite atopique[1] se caractérise par un peau très sèche. Elle se transforme en eczéma quand des allergènes la traverse. Ce schéma se reproduit avec les muqueuses qui sont également perméables. Cet eczéma atopique serait plutôt lié à des carences en acides gras essentiels et à une mauvaise flore intestinale qu' à des allergènes alimentaires. Les personnes sujettes à cette pathologie souffrent également d'une alimentation trop riche en sucres. Certains aliments vont aggraver la dermatite atopique. Il y a ceux qui agissent sur l'acidité de la sueur qui dépend en grande partie du sucre rapide absorbé pendant la digestion, et ceux qui ont une activité pro-inflammatoire selon la qualité des corps gras ingérés. L'élévation de la glycémie qui en découle n'engendre ni risque d'augmentation de l'insuline ni risque de diabète. L'hyperglycémie serait le résultat d'une plus grande perméabilité de l'intestin grêle qui favorise l'absorption des sucres et de plus aggrave l'eczéma en laissant passer les allergènes. 

Réduire la rétention d'eau avant de vouloir maigrir

La rétention d'eau pose un problème de surpoids. Certaines zones du corps comme les chevilles et les jambes vont gonfler. Il en sera de même des zones contenant des cellules graisseuses qui se concentrent chez la femme au niveau des cuisses et du bas-ventre. On peut alors avoir l'impression d'avoir pris du poids. Faire la différence entre rétention d'eau et prise de points n'est pas simple. Le plus rapide est de faire une cure de plantes diurétiques qui, de plus, apportera d'autres bénéfices comme une diminution rapide du poids, un affinement des zones de rétention, une pression moindre sur le cœur et les reins, une amélioration de la circulation capillaire, une réduction de l'inflammation générale. Le drainage de l'organisme sera d'autant plus efficace qu'il s'accompagnera d'une activité physique comme la marche quotidienne par exemple. Cette cure de plantes diurétiques pourra se faire avec au choix : l'Orthosiphon, les queues de Cerise, le Chiendent, les feuilles de Frêne, la Pensée sauvage.

Perdre du poids

Retouver un poids correspondant à sa physiologie est la base d'une bonne santé. Pourtant, surpoids et obésité sont devenus un problème de santé publique dans les pays ayant adopté un modèle alimentaire reposant sur une industrie agro-alimentaire intensive, technologique, scientifique. Plutôt que d'adopter des régimes amaigrissants, le plus souvent inefficaces car suivi de rebonds, il est préférable de se baser sur l'amélioration de la satiété.

La faim et la satiété sont des perceptions induites par des hormones. L'une de ces hormones est la ghréline. Elle stimule les centres nerveux profonds du cerveau liés au circuit de la récompense. Or, certaines fibres induisent une satiété naturelle parce qu'elles font baisser la ghréline, l'hormone qui donne l'appétit. C'est le cas des fibres de figue de barbarie ou de certains prébiotiques comme l'inuline d'agave.

Quelques conseils pour améliorer la satiété

  • Déshabituer l'estomac au remplissage en diminuant progressivement la ration alimentaire.
  • Manger lentement et se concentrer sur le goût pour les aliments pour insaliver convenablement les aliments avec l'amylase salivaire.
  • Diminuer peu à peu les rations de produits gras et sucrés pour ne pas créer de manque.
  • Commencer tous les repas par des crudités et manger plus souvent des légumineuses en accompagnement des viandes. Il faut que les repas soient riches en fibres végétales.
  • Éviter les produits contenant des arômes de synthèse, des édulcorants.
  • Commencer un repas par une cuillère à café d'hydrolat de géranium ou de rose biologique à garder en bouche quelques minutes pour savourer son arôme et réguler la prise alimentaire en favorisant le plaisir par le goût.
  • Remplacer les boissons sucrés par des infusions, de l'eau ou du jus de fruits frais.
  • Sur la digestion ou pendant le repas, on peut ajouter de l'hydrolat de menthe biologique ou de thé vert dans une infusion de thé vert.
  • Prendre des collations fractionnés entre les repas avec des pommes ou des fruits avec la peau.
  • Se détendre avant de passer à table, et ne pas évoquer ses soucis à table. Les états dépressifs entraînent une stimulation involontaire des besoins en aliments gras et sucrés.

Les compléments pour vous aider

Les fibres de certaines plantes ont un grand intérêt pour les personnes en surpoids car elles permettent de limiter les apports alimentaires. Arrivées dans l'estomac, elles forment un gel et réduisent d'autant l'espace réservé au bol alimentaire. C'est une rééducation douce et mesurée vers une réduction du bol alimentaire et donc un moyen d'éviter de contrôler la satiété en évitant l'augmentation de la taille de l'estomac.

  • Un complément à base de poudre de caroube
  • Un complément à base de gomme d'acacia, la gomme arabique
  • Un complément à base de gomme Xanthane
  • Un complément à base de fibres de nopal et de figue de barbarie
  • Un apport d'amylase pour mieux digérer et aider le microbiote intestinal
  • Un apport en chrome pour réduire la charge glycémique
  • Un verre à jeun tous les matin de sève de bouleau ou un macérât glycériné de bourgeons de cassis pendant 20 jours pour drainer et éliminer les toxines
  • Un complément à base d'oméga-3 phospholipides de lécithine marine pour lutter contre le surpoids

Des plantes pour augmenter le métabolisme et brûler les graisses :

Sucre et espérance de vie

Il faut privilégier les aliments à Indice Glycémique (IG) le plus bas possible.

Choix des aliments et de leur cuisson

  • Consommer régulièrement des aliments riches en amylose comme les légumineuses notamment.
  • Manger un aliment al dente ou froid.
  • Plus un aliment est riche en fibre, plus son IG est bas.
  • Choisir des aliments bruts, naturels, non raffinés et non transformés.
  • Manger des aliments pas trop mûrs et peu hydratés.

Augmenter la fréquence de son activité physique

Il faut privilégier une activité de longuedurée avec effort modéré comme la marche à pied, monter les escaliers, faire des mouvements réguliers.

 

Note(s)

  1. ^ Le terme d'atopie désigne une prédisposition à développer des allergies. Cette prédisposition est souvent héréditaire. Avec 1 parent atopique, un enfant a 25% de risque de devenir atopique et ce risque passe à 50% avec 2 parents atopiques.
Philippe Idlas

Auteur·rice : Philippe Idlas

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